
Chapitre 3 : L'Illusoire Planétoïde Mounrillon
Sous les étoiles dansantes d'une galaxie empressée, Hugo, Robix et Zog approchaient de Mounrillon, le planétoïde farceur où même la réalité semblait faire des claquettes. En regardant par le hublot de leur petite navette interstellaire, ils virent le paysage en perpétuelle métamorphose : de vastes plaines changeaient en océans de couleurs vermeilles qui se muaient à leur tour en collines de bonbons rigolards.
"Par mes circuits endiablés, c'est l'endroit le plus déroutant que j'ai jamais vu !" piqueta Robix, ses antennes clignotant frénétiquement en écho à sa perplexité.
Hugo, l'esprit visiblement aussi aguerri qu'enthousiaste, sourit avec cet air espiègle qui lui était propre. "Un défi de plus pour nous, mes amis. N'oubliez pas, Sculder a caché deux pièces essentielles ici même."
En touchant enfin le sol mouvant de Mounrillon, l'équipe ressentit un léger vertige alors que les dunes sous leurs pieds se déformaient en rivières d'encre chatoyantes. Zog adopta aussitôt sa forme de coyote cosmique, son flair instinctif lui gouvernant l'exploration.
"On dirait que chaque pas réécrit le livre des lois physiques ici," observa Zog en levant un sourcil, orné d'une aura pétillante.
Les trois compagnons avancèrent prudemment, sillonnant le dédale de miroirs malicieux, où chaque reflet les faisait ressembler à des versions tachetées et distordues d'eux-mêmes. Hugo, se grattant le menton pensivement, décida de tenter le tout pour le tout.
"Robix, tu peux te démantibuler et explorer ces trompe-l'œil ? Use de tes hologrammes pour déceler la moindre anomalie," encouragea Hugo.
« Bien sûr, Capitaine Cacophonie ! » répondit Robix avec la malice d'un modèle B2 hélium-star pimenté. Il se divisa en un kaléidoscope d'images scintillantes, chacune d'elles inspectant un recoin différent du paysage trompeur. Lentement, une configuration insensée se dessina, révélant la structure d'un labyrinthe irréel truffé d'énigmes colorées.
Zog, sous forme de coyote dansant, se faufila habilement parmi des gardiens holographiques en exécutant des cabrioles extravagantes. Ces tournesols numériques, lorsqu'ils se retournèrent, ne prirent que le reflet désabusé d'un mirage cosmique, piégé dans leurs propres jeux scolaires.
Pendant ce temps, Hugo contemplait les miroitements d'un pilier cristallin. Chaque reflet mentionnait une séquence d'actions — un clin d'œil à leur quête farfelue. En s'alignant parfaitement à une série de reflets scintillants, Hugo s'approcha du pilier avec autant de grâce qu'un modèle jonglant sur un monocycle.
Soudain, les illusions s'évanouirent, dévoilant les deux pièces manquantes du vaisseau. Leur récupération fut un triomphe de stratégie et de camaraderie. Mais avant de quitter Mounrillon, une dernière farce de ce monde improbable survint : une pluie fantasque de mélodies tintinabulantes descendit du ciel comme un symphonie enrobée de bulles de savon.
"Je suis certain que ces notes ont signé notre pacte de victoire," déclara Hugo avec emphase, levant fièrement l'une des pièces.
Sur le chemin du retour, parmi les échos lointains de leur succès, l'équipe réalisait combien leur alchimie irremplaçable avait conjuré l’antagonisme des énigmes cosmomédiques. Leurs pas résonnaient en notes pullulantes qui semblaient dire "on croit en l'idée qu'il n'y a rien qu'un peu d'esprit d'équipe et de folie ne puisse résoudre".
Ainsi, suivis d'une bande sonore digne des Cieux, Hugo, Robix et Zog refermèrent le chapitre éclatant de l'étoile Mounrillon, plus franches dans leur amitié et intrépides pour secourir leur vaisseau des griffes farceuses de l'espace.