Chapitre 2 : Le Marécage Fluo'zingue
Le matin était frais et pétillant alors que Lonny, Otis, et Gizmo se mirent en route vers le marécage Fluo'zingue. Le soleil venait de sortir de son lit douillet de nuages pour inonder la Forêt Féeribulles de ses premiers rayons. Lonny était remplie d'excitation et d'une pointe d'appréhension, mais elle serra fort le petit poisson-robot dans sa main, se sentant prête.
Otis voletait joyeusement au-dessus du groupe, ses plumes chatoyantes ébouriffées par l'air matinal. « Ho ho ho ! Pourquoi les arbres ne chuchotent-ils jamais aux oreilles des champignons ? Parce qu’ils n’aiment pas que leurs secrets prennent... racine ! » lança Otis avec un ricanement à faire hoqueter les branches.
Gizmo, quant à lui, était déjà plongé dans ses projets ingénieux. Il ramassait de vieilles brindilles, chantonnant joyeusement une chanson de son cru tout en fabriquant un radeau. « Faut des brindilles costaudes et de la ficelle envoûtée ! Comme ça, on chipera pas notre balade au marécage ! » s'exclama-t-il en attachant une brindille avec la précision d'un couturier enchanté.
En approchant du marécage, une lueur phosphorescente enveloppa le paysage, magique et un peu farfelue. Les algues brillaient comme des étoiles tombées du ciel, et une symphonie de croassements mélodieux emplissait l'air. « On dirait que les grenouilles se préparent pour un concert ! » chuchota Lonny, impressionnée.
Pour avancer vers leur but, ils arrivèrent près d’un pont de nénuphars, flottant d'une façon si désordonnée qu'il n'admettait de passage que pour qui savait danser entre ses larges feuilles. « Mes amis, voici un défi digne de nous ! » s’exclama Lonny.
Otis, jamais en reste, proposa : « Si nous devons danser, faisons-le avec panache ! »
Sous les yeux amusés des grenouilles, le trio se lança dans une danse aussi étrange que hilarante. Ils enchaînèrent pirouettes glissantes et sauts synchronisés, leurs rires rebondissant joyeusement. Une libellule, chef du troupeau d’ailes scintillantes, cliqueta d’abord incrédule, puis éclata de rire et les laissa passer avec un clin d'œil complice.
Une fois l’obstacle franchi, ils se congratulèrent chaleureusement. Mais bientôt, un nouveau défi aquatique surgit. Une sorte de rire liquide les entoura, un piège synapthique – cousin maladroit des farces, qui avait pour effet de piéger ses victimes dans des éclats de rire ininterrompus.
C'est alors que la débrouillardise de Gizmo fit toute la différence. « Eh oh ! Si on se fabrique une bulle géante, elle pourrait nous porter ! » proposa-t-il, appliquant du savon des algues sur son museau et se mettant aussitôt à concocter leur issue dans une effervescence de bulles pétillantes.
Otis, odieusement amusé par la perspective de rebondir, ajouta : « Montons à bord les copains, et hop sur l'autre rive ! »
Ensemble, ils entrèrent dans la bulle colossale, et ricanants, ils rebondirent gracieusement vers la sécurité. À peine leur périple bulleux terminé qu'ils aperçurent une grotte mystérieuse, abritée par un chœur de grenouilles.
« L'Écaille Iridescente doit être là ! » s'écria Lonny avec une détermination lumineuse.
Les grenouilles, continuant leur sérénade captivante, semblèrent leur indiquer la voie. Lonny, Gizmo et Otis avancèrent dans ce décor magique, guidés par le vacarme mélodieux et les lumières clignotantes, découvrant finalement l'Écaille, scintillant tel un fragment d'étoile.
Tous trois émerveillés, se regardèrent, chacun réalisant combien leur amitié et leur humour étaient les véritables joyaux de leur aventure. Ils remercièrent chaleureusement les grenouilles pour leur aide harmonieuse et s'engagèrent à rentrer vers la clairière, le cœur empli de la joie contagieuse que seule une quête partagée peut offrir.